Francis C. Hall est né dans l’Iowa en 1909 et a déménagé en Californie du Sud en 1919. Son père était propriétaire d’un petit magasin à Santa Ana, et Francis C. Hall a commencé à travailler à un âge précoce. A l’école, il s’intéressa à la radio et aux appareils électroniques. En parallèle de ces obligations dans l’entreprise familiale en 1920, le jeune Francis C. Hall commença un business à temps partiel qui consistait à recharger des
batteries, fabriquer des micros à la maison et des livraisons. Au moment où il atteint ses 18 ans, il se lança dans la fabrication de batteries à la maison pour la vente. L’activité de la batterie évolua pour devenir une société de distribution électronique de pièces prospère appelée “the Radio and Television Equipment Company (R.T.E.C. or Radio-Tel))”. La solide expérience de Hall en électronique et en systèmes de sonorisation, qu’il installa dans de nombreuses églises du comté d’Orange, des écoles et des salles de réunion, fit sa transition vers l’industrie de la musique presque comme une étape naturelle.
Peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, Hall commença à distribuer des steel guitars et des amplificateurs fabriqués à Fullerton par Leo Fender. En 1946, il devint le distributeur exclusif de Fender et se mit à construire un réseau de distribution national. Hall joua un rôle clé dans la réussite de Fender en fournissant un soutien financier et des pièces à une époque où la fabrication des guitares électriques semblait être un projet à haut risque pour la plupart des hommes d’affaires. Francis C. Hall fut l’un des premiers à reconnaître les possibilités importantes de business avec la musique amplifiée, mais peu à peu devint insatisfait de sa situation qui se limitait à vendre la marque Fender. Une occasion se présenta lorsque Adolph Rickenbacker et les autres actionnaires de “Electro String” lui cédèrent leurs parts. John Hall souhaita que son père soit le responsable de l’organisation en interne des ventes où des liens plus étroits concernant les décisions prises au niveau de la fabrication servirait mieux les besoins du client. L’achat de “Electro String” par Hall et la distribution de ses guitares par “Radio-Tel” mis ainsi en mouvement la modernisation de la ligne de guitare Rickenbacker.
Le début des années 1950 marqua une période de grands changements sur le marché de la guitare. L’avènement de la musique rock dans les milieu des années 1950 fut le coup de grâce pour les pedal steel guitare et la guitare électrique espagnole fit ses preuves comme étant plus polyvalente et adaptable aux nouveaux styles musicaux. En d’autres termes, Hall faisait l’acquisition de “Electro String”, au moment où la tendance pour le Lap Steel était en train de disparaitre. Pour mettre à jour la ligne Rickenbacker, il présenta les guitares Combo 600 et 800, conçues pour la plupart par l’usine manager Paul Barth. Chacune différait uniquement par son électronique, la 800 un micro “horseshoe” a double bobinage, le non breveté “Rickenbacker Multiple-Unit” Lorsqu’il est utilisé en combinaison, ces bobines formaient un “humbucker”, utilisé séparément, une bobine accentuait les aigus et l’autre les basses.
En 1956, Rickenbacker célébra son 25e anniversaire avec l’introduction du modèle de guitare d’étude la Combo 400, avec ce que les collectionneurs appellent le corps en style tulipe ou papillon. En outre, l’entreprise ajouta bientôt une basse électrique “solid body”. Ces deux instruments avaient des caractéristiques innovantes, le manche s’étendait de de la tête brevetée à la base du corps. Aujourd’hui connu sous le nom de “neck-through-body construction”, avec des éclisses boulonnées et / ou collé. Rickenbacker fut le premier à produire en masse des instruments de ce genre, ainsi cette conception devint rapidement une marque de fabrication bien connue.
Peut-être les Rickenbackers 1950s les plus connues étaient les modèles Capri “hollow body” 6 cordes, introduits en 1958. Conçus pour la plupart, par Roger Rossmeisl, il y avait trois catégories, chacune se distinguant par des corps différents. Le premier groupe avait un corps double cutaway d’une épaisseur de 2-pouce, tandis que le second groupe eu un corps de 3 1/2-inch d’épaisseur. Le troisième groupe était une catégorie fourre-tout avec des coprs plus épais comprenant même les acoustiques. Tous les styles de Capri se déclinaient avec ou sans vibrato et avec deux ou trois micros. Les clients choisissent soit une touche et des bindings avec des incrustations style de luxe ou des incrustations standard et pas de binding. Les Capris avaient des manches mince et étroit “fast action”, qui étaient importants pour beaucoup de guitaristes. Les couleurs standard en 1958 comprenait “Hi Lustre Blonde” (finition érable naturel) et “Autumnglo” (2-tone brown sunburs). La finition “Fireglow” (un dégradé sunburst qui va du rose au rouge et que nous connaissons maintenant très bien) a été ajouté en 1959. Les finitions standards pour les modèles Rickenbacker “solid body” comprenaient le “Cloverfield blue-green”, l’érable naturel, le “gold-tinged Montezuma Brown” et le “Black Diamond”. Pratiquement n’importe quelle couleur était disponible sur tous les modèles sur commande spéciale, et l’usine les a faites. Dans les années 1960 les couleurs standard comprendraient le “Azureglo-blue” et le “Burgundyglo”.
Au début des années 1960 l’histoire de Rickenbacker devint à jamais attaché à l’un des plus grands bouleversements de la musique du 20e siècle: l’invasion des Beatles de Liverpool, en Angleterre. Les Beatles ont utilisé plusieurs modèles Rickenbacker dans les premières années. Avant que le groupe ne se sépare, John Lennon en possédait au moins quatre. Cette histoire d’amour a commencé à Hambourg, en Allemagne, en 1960, quand il a acheté un modèle 325 naturel blond avec un vibrato Kauffman. Lennon a joué l’original (qui a finalement été repeinte en noir, mais encore facilement identifiable par son pickguard “gold-backed lucite”) sur tous les enregistrements des Beatles et dans tous les concerts jusqu’au début de 1964. (on entend particulièrement sur la piste rythmique du morceau “All My Loving” ) la guitare de John Lennon. Rickenbacker avait fourni à John un modèle 325 customisé au début de 1964 également peinte en noir, équipée dune table massive, un vibrato “Ac’cent” et un pickguards blancs. La troisième Rickenbacker de John Lennon se conforme étroitement aux caractéristiques du modèle du distributeur anglais de 1996. (Concernant la Rickenbacker 1960s Rose, Morris, Ltd en rapporta cinq modèles en Angleterre. Généralement, elles avaient les ouïes en “f” au lieu des ouïes obliques en “œil de chat” ou des tables massives. Les publicités en Angleterre nommaient ce modèle 1996, la « Beatlebacker. »). Le quatrième modèle de John Lennon fut une 325 en version 12 cordes.
Paul McCartney a utilisé une basse Hofner dans les premières années de la “Beatlemania”, mais ensuite une Rick basse Fireglow avec 2 micros et un modèle 4001S avec des repères incrustés en forme de points et pas de binding. Ses caractéristiques ressemblaient étroitement à celles de la Rose, le modèle Morris 1999 a compté plus tard et a été rendu encore plus célèbre par Chris Squire de Yes. Ces basses solid body, qui semblait si moderne dans les années 1960 utilisaient des micros “horseshoe” pour la position chavalett, ce qui prouve la validité de la conception originale de Beauchamp dans les années 1930. Les bonnes idées sont intemporelles.
Alors que la Rick Bass de Paul a bondi comme un contre courant, la “double-bound 360/12” de George Harrison (la seconde fabriquée par la société) a défini un nouveau son à l’autre bout du spectre audio. Ce son embelli par la 12 cordes sur “You Can’t Do That”, “Eight Days a Week”, et “A Hard Day Night ”, pour n’en nommer que trois durant la période 1964-65. Ainsi, les Beatles créèrent un intérêt international pour Rickenbackers, que beaucoup de fans croyaient vraiment venu de Grande-Bretagne.
Alors que Rickenbackers avait créé le son et l’image des groupes des deux côtés de l’Atlantique. Jim (plus tard Roger) McGuinn qui acheta une Rickenbacker 360/12, après avoir vu le film “A Hard Day’s Night”, en fit littéralement dès le début le son de référence du groupe les Byrds. Plus tard sa 370/12 équipée de 3 micros avec un câblage personnalisé, donnait encore une grande importance aux parties instrumentales. Peter Townshend des Who, John Fogerty des Creedence Clearwater Revival, John Steppenwolf Kay, et bien d’autres des guitaristes bien connus des années 1960 sont devenus des utilisateurs fidèles des Rickenbacker. D’une période de six semaines d’attente sur certains modèles on est passé à une durée de six mois (ou plus) dans les années 1960.
Cette croissance rapide de la demande a conduit à des changements dans la société. Avant 1964 toutes les guitares Rickenbacker étaient fabriquées à l’usine d’origine Electro String à Los Angeles. Cette année là, Hall déplaça la production pour une période de six mois à Santa Ana, dans les environs de Orange County. En dépit des perturbation de la production entrainées par la transition, la nouvelle usine augmenta la capacité de production. Au cours de cette même période, la “distributor Radio-Tele” changea de nom pour “Rickenbacker, Inc” adoptant ainsi le surnom habituellement utilisé.La société ajouta également plusieurs nouvelles guitares à sa ligne.
Les soi-disant “convertibles” se virent équipées d’un levier qui permettait de changé le manche d’un 12-cordes à 6 cordes. Le modèle 331, communément appelé le “Light Show Guitar” en raison de son corps dans lequel étaient incrustées des petires ampoules ui clignotaient reflétait les années 1960 psychédéliques à la fois par le son et la substance. Le clignotement commence lorsque le joueur frappe les cordes: jaune pour les notes aiguës, rouge pour le milieu de gamme, et le bleu pour la basse. (Rickenbacker a également produit un projecteur de lumière kaléidoscopique appelé le “Phantasmagorien”.) Parmi les autres curiosités il y eu la Bantar (un banjo 5 cordes électrique) et le “Eddie Peabody’s Banjoline” (un 6-cordes avec un vibrato Ac’cent qui s’accorde comme une guitare ténor à 4 cordes). Rickenbacker introduisit les basses 4005 à 4 cordes et 6 cordes à corps creux dans les années 1960. Quelques commandes spéciales de basses 8 cordes ont également été produites.
Dans les années 1970, Rickenbacker ajouta des guitares avec un manche amovible et redessina des micros à simple et double bobinages. Une fonction en série sur certains nouveaux modèles et en option sur d’autres fut les frettes inclinées qui correspondaient mieux à l’angle de la main du musicien. Les instruments à double manche sont devenus des objets standards: le modèle basse / guitare 4080 et le modèle 6/12 cordes 362/12. Les basses Rickenbacker dominèrent la production au cours des premières années de la décennie, une basse Rick était le seul modèle à posséder. Puis des groupes tels que Tom Petty and the Heartbreakers et REM frapperent comme leurs prédécesseurs des années 1960, en utilisant des Rickenbacker 6 et 12 cordes. Comme dit le proverbe, les modes entrent et sortent du style. Le style est toujours à la mode.
Aujourd’hui, la fabrication et la distribution des guitares et basses Rickenbacker est combiné en RIC, le nom utilisé depuis que F.C. Hal a pris sa retraite en Septembre 1984 et John Hall, avec son épouse Cindalee, sont devenus les seuls propriétaires de l’entreprise. RIC conservant l’esprit de 1965 des premières fabrication de guitares électrique et de l’artisanat. En plus des guitares et des basses nouvellement conçues, l’entreprise propose des rééditions fidèles des classiques jouées par les Beatles et d’autres artistes de renom. RIC a connu un grand succès avec les modèles signature en édition limitée approuvées par ces acteurs aussi divers que Roger McGuinn, Pete Townshend, Tom Petty, Carl Wilson et John Kay. Les améliorations dans la fabrication et le contrôle de la qualité ont emmené Rickenbackers dans l’ère moderne, respectant l’histoire des débuts de l’entreprise et en même temps se proposant d’écrire de nouveaux chapitres. Des groupes comme Oasis, Pearl Jam, Radiohead, U2, et d’autres groupe à la réputation internationale ont d’aujourd’hui des guitares Rickenbacker dans leur arsenal musical.
Une fois, un DJ demanda à George Harrison s’il aimait la guitare qu’il avait gribouillé sur un bout de papier lors d’une interview à la radio. Harrison avait rapidement répondu: «Bien sûr, c’est une Rickenbacker! » Posé la même question 65 ans après l’invention de l’électricité modernes, des milliers de guitaristes satisfaits dirais exactement la même chose.
